Pas de président digne de ce nom sans code nucléaire. Attaqué récemment sur son flanc gauche (par Jean-Luc Mélenchon) et sur son flanc droit (par le ministre de la Défense, Gérard Longuet) quant à sa capacité à diriger le pays, le soldat François Hollande endosse le costume du président garant de la force de dissuasion française, l’arme ultime en cas de conflit et domaine réservé s’il en est du chef de l’Etat.
Le socialiste se rend, aujourd'hui, sur le site stratégique de l'île Longue, au large de Brest, qui abrite la base des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Une visite à huis clos, effectuée avec le feu vert préalable du ministère de la Défense. «Il ne s'agit pas d'un passage obligé, mais bien d'un choix de sa part, affirme-t-on dans son entourage. François Hollande vient réaffirmer qu'il maintiendra la force de dissuasion dans toutes ses composantes.» A savoir : les sous-marins nucléaires et la flotte aérienne stratégique.
Il y a quelques semaines, le bruit avait couru que, en ces temps de crise financière, le candidat pourrait, comme l'y invitent certains de ses camarades, réduire la voilure de la force de dissuasion. Avec 31 milliards d'euros, le budget de la Défense est le troisième de la nation. «La dissuasion nucléaire demeure, aujourd'hui encore, la garantie fondamentale de notre sécurité», a précisé Hollande dans le Nouvel Observateur, le mois dernier, pour couper court à ces rumeurs.
Hormis sur l’Afghanistan, où le candidat