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L’UMP rassemble son «courage»

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Réuni samedi à Paris, le parti majoritaire veut mobiliser en valorisant le Président «dans la tempête».
Le Premier ministre européen François Fillon (C), aux côtés de Jean-François Copé et Alain Juppé, le 28 janvier 2012 au conseil national de l'UMP à Paris. (© AFP Johanna Leguerre)
publié le 30 janvier 2012 à 0h00

Le courage plutôt que le rêve. Le vrai Shakespeare de Fillon plutôt que le faux Shakespeare de Hollande. Devant 5 000 militants UMP réunis au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, le Premier ministre prétendait donner, samedi, une leçon de lucidité - et de théâtre - au candidat du PS. «Tendez votre courage jusqu'au point héroïque, et nous réussirons», a-t-il conclu, précisant, sous les rires du public, qu'il citait là Macbeth, «du vrai Shakespeare». Dans son discours du Bourget, Hollande avait par erreur attribué au dramaturge une formule - «ils ont échoué parce qu'ils n'ont pas commencé par le rêve» - dont l'auteur est un dénommé Nicholas Shakespeare, né en 1957.

«Blitz». Tandis que Nicolas Sarkozy préparait son émission, les dirigeants de la majorité ont donc préempté le courage. Pour l'édification des militants UMP, Jean-François Copé a fait projeter un pot-pourri d'images historiques : De Gaulle au côté de Churchill, Malraux devant le Panthéon, Anquetil contre Poulidor, les soldats sur le front afghan et, pour finir, la voix de Sarkozy dans son récent hommage à Michel Debré : «C'est le courage qui donne la force d'agir.»

«Sarkozy, il faut que ce soit Churchill dans le Blitz, au côté du peuple sur les ruines fumantes de Londres», s'emballe un ministre. Dans la crise de 2012, le courage c'est de «dire la vérité au risque de l'impopularité», sans céder à «la facilité» ni à des <