Les quotidiens sont très souvent dubitatifs lundi, au lendemain de la prestation télévisée de Nicolas Sarkozy, aussi bien sur les annonces du «toujours président» que sur la stratégie du «pas encore candidat» à moins de trois mois de l'élection présidentielle.
Après les propositions économiques du président -- que les éditorialistes estiment risquées électoralement -- dans Le Figaro, Gaëtan de Capèle juge que son positionnement "est évidemment plus téméraire et plus risqué ... que de déclarer la guerre à la finance ou de promettre que +les riches+ paieront". "C'est probablement aussi beaucoup plus utile pour l'intérêt général, à défaut d'être populaire", ajoute-t-il.
A l'inverse, L'Humanité pense, sous la plume de Jean-Paul Piérot, que "tout semble se passer comme si le chef de l'État ... voulait achever d'ici à l'élection présidentielle l'oeuvre de démolition du modèle social, accélérer la déréglementation du travail."
"Désespérant", juge Paul Quinio dans Libération en regrettant qu'il n'y ait pour Nicolas Sarkozy "qu'une seule option (...) celle du toujours plus de flexibilité. Comme s'il ne s'agissait que de s'adapter à la crise, et non de la combattre à la racine."
Pour La Voix du Nord, Hervé Favre souligne que "Nicolas Sarkozy a choisi hier soir de durcir le clivage droite - gauche".
Face au choix des mesures anno