Marine Le Pen fait dans le vintage frontiste. Dans le classique lepéniste pur jus pur sucre. Jusque dans la mise en scène et la gestuelle. Comme le président d’honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, la présidente en exercice du parti arrive par l’arrière de la salle pour ensuite remonter l’allée centrale, encouragée par les militants. Une fois à la tribune, elle arpente la scène en improvisant la plus grande partie de son discours. A la papa.
En déplacement, hier, pour une réunion publique à Perpignan où tente de s’implanter son compagnon, Louis Aliot, vice-président du parti d’extrême droite, la candidate à l’Elysée a repris toutes les thématiques classiques du FN pendant un discours d’une heure et demie axé en grande partie sur la valeur travail, devant près de 2 000 personnes déjà acquises. Dans l’ex-circonscription de Pierre Sergent, ancien responsable de l’OAS et député FN de 1986 à 1988, dans une ville où l’importante communauté des rapatriés d’Algérie a encore une réelle influence, celle qui veut incarner le visage moderne du FN n’a pas oublié de s’adresser à ce noyau dur de son électorat. D’autant plus que Louis Aliot, candidat aux législatives sur la ville, est lui-même fils de pied-noir.
Bête noire.«Je ne peux commencer cette intervention sans m'exprimer auprès des rapatriés et des harkis au moment où, pour des raisons inimaginables, Sarkozy envisage les Français comme des secteurs commerciaux», a lancé la candidate. Aux rapatriés d'Algérie, elle