Menu
Libération
Analyse

Sarkozy tente de faire bonne mesure

Article réservé aux abonnés
Le Président, qui a refusé hier d’officialiser sa candidature, a notamment confirmé, hier soir, une augmentation de 1,6% de la TVA.
Capture d'écrans montrant l'intervention du président Nicolas Sarkozy sur plusieurs chaînes de télévisions. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 30 janvier 2012 à 0h00

Pas de surprise. Comme prévu, à l'issue de plus d'une heure d'intervention télévisée, Nicolas Sarkozy n'a pas officialisé sa candidature. Tout juste a-t-il confirmé qu'il avait «un rendez-vous avec les Français» et que «franchement, ça approche». Hier soir, le chef de l'Etat s'est employé à détailler des mesures déjà connues. Parmi elles : la TVA sociale, les accords de compétitivité-emploi, la taxe sur les transactions financières ou encore l'offre de logements. Considérant que «la crise financière s'apaise», que «l'Europe n'est plus au bout du gouffre», il faut, selon lui, «consacrer tous nos efforts à la résolution de la crise économique». Revue de détail.

1 TVA sociale

Annonce phare de la soirée : l'instauration d'une «TVA sociale». Destinée, selon Nicolas Sarkozy, «à abaisser le coût des produits en France» - en réalité le coût du travail -, son mécanisme consiste à transférer une partie du financement de la protection sociale, aujourd'hui assis sur le travail, sur un ou plusieurs autres impôts, auxquels ne sont pas assujetties les entreprises. Les 5,4% de cotisations patronales de la branche «famille» seront ainsi supprimées. Soit un allégement de 13 milliards d'euros pour les entreprises, compensé, pour la Sécu, par l'augmentation de deux autres impôts : la TVA, dont le taux normal progresserait au 1er octobre de 1,6 point (de 19,6% à 21,2%, pour un gain de 11 milliards), et la CS