La photo est belle mais cruelle. Daniel Cohn-Bendit, José Bové et Cécile Duflot étaient hier aux côtés d’Eva Joly, la candidate à la présidentielle d’Europe Ecologie-les Verts. Ensemble dans un lieu symbolique, celui de la Maison de l’Europe à Paris, alors qu’un sommet réunissait à Bruxelles les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union.
Objectif : convoquer le souvenir de l’esprit collectif et d’ouverture de l’épopée victorieuse des européennes de 2009 pour tenter de redonner de l’élan à une campagne et une candidate passée en six mois d’un potentiel de 7% des voix à un petit 3% dans les sondages. Loin très loin des 16% et des 12,5% obtenus aux européennes et aux régionales. Mais l’heure n’était pas à la nostalgie.
Pour l'image, voire pour ne pas être accusés plus tard de l'avoir abandonnée en rase campagne, «Cécile, «Dany» et «José» ont multiplié les gestes de soutien. Au risque de souligner in fine l'état de faiblesse de leur candidate. On a ainsi vu Cohn-Bendit chausser pendant quelques secondes les lunettes rouges de Joly sous le crépitement des flashs. Laquelle a affectueusement caressé l'avant-bras de «Dany» . Reflashs. On a entendu José Bové annoncer qu'il sera vendredi à Caen aux côtés de la candidate pour un meeting sur l'agriculture. Le tout sous le regard étrangement absent de Cécile Duflot. «La polyphonie harmonieuse d'Europe-Ecologie-Les Verts existe toujours, car les racines de son existence sont vivaces», a lâché la numéro 1 du mouvement d'un