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Libération

Le Président se heurte à mur

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Ecolos, collectivités, notamment Paris… Avec une mesure sans nuance, le chef de l’Etat s’est mis à dos beaucoup de monde.
publié le 31 janvier 2012 à 0h00

Ne pas confondre vitesse et précipitation. Le gouvernement veut agir au plus vite pour augmenter la constructibilité de 30% en France. Il lui faut «faire voter avant la fin de la session parlementaire» une loi qui le permette, a dit hier Nathalie Kosciusko-Morizet qui a, entre autres, le logement dans ses attributions ministérielles. Le texte pourrait ne contenir qu'un seul article et serait «applicable de droit», a souligné son secrétaire d'Etat, Benoist Apparu. Cela a l'air simple, mais ce dernier a ajouté que les communes pourraient voter une délibération contraire. Et il a anticipé les ennuis : «Les stratégies de contournement des collectivités locales vont exister.»

Les protestations déclenchées par les propos de Nicolas Sarkozy dimanche laissent prévoir que le texte ne passera pas comme une lettre à la poste. Bertrand Delanoë a tiré le premier. Pour lui, Nicolas Sarkozy «n'aura pas le temps» de mettre en œuvre son dispositif et, de toute façon, le conseil de Paris votera contre.

«Ruine». Ce qui ulcère plus encore le maire (PS) de Paris, ce sont les propos du chef de l'Etat sur les propositions de François Hollande. L'encadrement des loyers dans les zones tendues ? «Plus personne ne louera et plus personne ne construira», selon le Président. La cession gratuite des terrains d'Etat pour y construire du logement ? Une «ruine» pour l'Etat.

Benoist Apparu a promis que l'Etat allait «taper du poing sur l