Résoudre la crise du logement ? Facile. «Tout terrain, toute maison, tout immeuble verra ses possibilités de construction augmenter de 30%.» L'idée, simple comme bonjour, a été émise dimanche soir par Nicolas Sarkozy, lors de sa communication multitélévisée. «Vous avez un pavillon […], vous aurez le droit de construire 30% de plus sur ce pavillon.» De même, «vous êtes une collectivité, vous avez un terrain où il y a 1 000 mètres carrés de droit à construire, eh bien, vous aurez le droit de construire 1 300 mètres carrés». Lumineux. Magique, même. Pour Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement, c'est «la mesure la plus puissante sans que cela coûte un euro supplémentaire».
Comment n'y a-t-on pas pensé plus tôt ? L'idée n'est pas neuve. Et plus facile à dire qu'à faire. Même si une loi peut «être votée au Parlement en février», comme l'a dit le président de la République, encore faudra-t-il que les collectivités l'intègrent dans leur plan local d'urbanisme (PLU). Cette procédure prend un à trois ans. Faute de PLU, encore souvent absent, c'est le code de l'urbanisme qui s'appliquera, donc la nouvelle loi, sans garantie de qualité urbaine ou architecturale.
Augmenter les constructions de 30% permet-il d’augmenter la quantité de logements ? Pas sûr. L’annonce en trois cas de figure scrutés à la loupe.
Agrandir le pavillon
Les architectes de l'Atelier international du Grand Paris, regroupés lors de la consultation voulue par le chef de l'Etat qui les écout