«Il faut arrêter que n’importe qui dise n’importe quoi n’importe comment.»
Nicolas Sarkozy dimanche soir, lors de son interview multichaînes
C’est ce qui fait les meilleurs concerts : un mélange de vieux tubes et de nouvelles compositions. En matière de petits mensonges et d’approximations, c’est ce à quoi s’est livré le président de la République dimanche à la télévision. Florilège.
«La grande agence de notation qui est Moody’s, qui est le double de Standard & Poor’s, a confirmé le triple A de la France.»
Une phrase et deux intox. L’agence de notation Moody’s n’est pas le double de Standard & Poor’s, comme Nicolas Sarkozy l’affirme pour suggérer que la décision de la première est plus importante que la décision de la deuxième de dégrader la France… Les deux agences se partagent 80 % du marché, chacune en ayant 40 %. Surtout, il est inexact de dire que Moody’s a confirmé le triple A français, même si Sarkozy, comme toute la majorité, n’a eu de cesse de le répéter ces dernières semaines. La réalité est plus complexe. Certes, l’agence de notation note toujours la France «AAA» et lui conserve sa perspective stable. Mais la véritable annonce de sa part était la prolongation de l’examen de cette dernière, commencé en octobre, et que Moody’s se réserve le droit de passer à «négative» dans le courant du premier trimestre 2012. L’agence n’a encore décidé de rien, contrairement à Standard & Poor’s.
«[La hausse de 1,6 point de TVA] mettra la TV