Le «Che» vous salue bien. En 2012, il n'en sera pas. Presque une habitude chez lui. Lors de la présidentielle de 2007, il avait déjà entrepris un tour de piste, annonçant sa candidature, puis son retrait au profit de Ségolène Royal. Cette fois, il ne donne aucune consigne de vote. Pour le moment. Encore quelques détails à régler pour que son micro parti, le Mouvement républicain et citoyen (MRC), obtienne du PS le droit de survivre à travers deux ou trois circonscriptions législatives. Et puis viendra le moment d'appeler à voter Hollande, «cet homme intelligent» que Chevènement affirme vouloir «aider à se mettre à la hauteur».
Le candidat du PS ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire lorsqu'on lui parle de l'ancien ministre de l'Intérieur. Mi-décembre, il confiait vouloir (lui aussi!) «aider» le souverainiste de gauche «à organiser dignement les conditions de son retrait». A 72 ans, Chevènement est pour le PS une sorte d'antiquité encombrante qu'il convient pourtant de ménager. Son phrasé vintage et ses coups de menton anti-européens lui confèrent un petit côté monomaniaque fort déroutant pour les jeunes générations. La manière dont il expose ses idées les rendent très datées. Son