S'il y a une chose que Nicolas Sarkozy sait faire, confiait récemment Brice Hortefeux, c'est «remonter au cric» ses troupes quand elles ont le moral à plat. Reçus hier à l'Elysée les parlementaires de la majorité ont eu droit à un des numéros préférés du président sortant : l'exercice de remotivation, ponctué de «soyez patients»,«ayez confiance» et «ne tombez pas dans les pièges». «Pour les uns, je me suiciderais» en annonçant des mesures comme la hausse de la TVA, leur a-t-il lancé : «Eh bien, je suis le suicidaire le plus en forme de France !» Une réponse à l'un des chefs de file de la Droite populaire, le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca, qui le qualifiait il y a deux semaines de «kamikaze» en plein «suicide politique». Luca était d'ailleurs un des rares à avoir boycotté la réunion d'hier.
Relayé. «Tout va se jouer sur l'attitude de la majorité», a mis en garde Nicolas Sarkozy. «Si on recommence le concours Lépine du parlementaire qui propose des amendements, la lisibilité du travail de la majorité sera réduite à néant», a-t-il ajouté. Message reçu cinq sur cinq et relayé par Franck Riester, secrétaire national de l'UMP : «il a fait un exercice de pédagogie pour bien enfoncer le clou. Il a appelé au rassemblement pour éviter des amendements qui compliqueraient le message» lors des débats parlementaires qui vont s'ouvrir sous la houlette de