L'éventualité que la candidate du FN ne puisse pas se présenter à la présidentielle faute des parrainages nécessaires, illustrée par un sondage l'excluant de la course, a agité dimanche la classe politique et donné à Marine Le Pen des arguments contre «le système».
Le sondage Ifop pour le JDD, publié dès samedi soir, a posé la question qui dérange: et si Marine Le Pen, en 3e position dans tous les sondages avec environ 20%, n'était pas présente au rendez-vous? Selon cette enquête d'opinion, Nicolas Sarkozy recueillerait ainsi 33% des intentions de vote si le 1er tour avait lieu dimanche, comme François Hollande.
La plupart des ténors du PS et de l’UMP ont aussitôt réagi pour nier un tel scénario, rappelant que son père, Jean-Marie Le Pen, avait brandi la même menace et finalement toujours eu son billet pour la présidentielle depuis 1981.
«Elle bluffe comme son père a toujours bluffé en faisant croire qu'il n'aurait pas les signatures» des 500 élus nécessaires avant le 16 mars, a assuré Martine Aubry, première secrétaire socialiste.
«On a une loi, qu'elle se débrouille toute seule», a déclaré le ministre de l'Economie François Baroin.
«Pourquoi les maires – il y en a 36.000 – pourquoi il n'y en a pas 1% d'entre eux qui acceptent de signer pour Mme Le Pen? Sans doute parce qu'elle dit des choses difficiles et inacceptables», a expliqué Gérard Longuet, ministre de la Défense.
«Oui, c'est difficile d'obtenir la confiance des maires mai