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Les classes populaires veulent changer d’air

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Les catégories modestes ne sont que 23% à souhaiter la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidentielle.
publié le 6 février 2012 à 0h00

Entre Nicolas Sarkozy et les «classes populaires», la rupture semble bel et bien consommée. Selon le sondage Viavoice pour Libération (fondé sur un échantillon de population disant avoir le sentiment d'appartenir aux classes populaires), le chef de l'Etat arrive en troisième position des souhaits de victoire à la présidentielle pour cette catégorie sociale. Loin derrière François Hollande et François Bayrou (respectivement 47% et 31%). Ils ne sont que 23% parmi les plus modestes à souhaiter le succès de Sarkozy. Un résultat nettement plus faible que pour l'ensemble des Français, qui sont 30% à espérer la victoire du «président sortant».

Autre signe de rupture : les classes populaires ne sont que 19% à estimer que Nicolas Sarkozy propose «les meilleures solutions pour améliorer la vie», talonné par Jean-Luc Mélenchon 18% et Marine Le Pen 15%. Elles sont en revanche 42% à juger crédibles les propositions de Hollande et 26% celles de Bayrou. Mais, là encore, les catégories sociales les moins favorisées sont plus hostiles à Nicolas Sarkozy que l'ensemble des Français qui sont, 26% à trouver bonnes les propositions du président.

«Il y a un décrochage très net de Nicolas Sarkozy parmi ces classes populaires, commente François Miquet-Marty, directeur associé de Viavoice. Il apparaît comme le président des riches, et il a désormais un grand déficit de crédibilité.» Cet électorat, qui avait largement participé à son succès en 2007, peut-il se laisser à nouvea