Menu
Libération
EXCLUSIF

«Les gens ont voté utile, je les comprends»

Article réservé aux abonnés
Ses défaites, ses enfants, son lien à Hollande… Royal se confie avant de repartir en campagne pour la gauche.
Ségolène Royal, vendredi 3 février, à Paris. (Photo Martin Colombet)
publié le 6 février 2012 à 0h00

Quand on lui demande comment elle va, le sourire est tremblé. Mais la voix est ferme et le moteur politique prêt à rugir. Nicolas Sarkozy martèle en coulisses que François Hollande a tiré toutes ses cartouches ? «Il nous reste les baïonnettes alors. Et la guerre de tranchées !» dégaine Ségolène Royal avec son rire guttural. Le chef de l'Etat promet de «nouvelles idées» ? «Je ne les vois pas. C'est trop tard, tranche-t-elle. Bref, Royal est de retour. Et «aux avant-postes» comme elle s'y est engagée. Interviews dans la presse, présence sur les ondes et les plateaux télé. L'ex-candidate à l'Elysée tiendra demain à Marseille sa première «réunion publique de soutien à la candidature présidentielle». Elle sera à Châtellerault avec Arnaud Montebourg le 16 février. Et participera à un meeting avec François Hollande le 22 mars à Rennes.

Effacée. Vendredi 15 h 45, on la rencontre dans les bureaux parisiens de la région Poitou-Charentes à Montparnasse. Dans l'agenda serré de la présidente de région, le temps nous est compté. Vingt-sept minutes chrono pour faire le point sur son rôle dans la campagne. Et opérer un retour sur cette dernière séquence où «le corps privé» et «le corps public» de Ségolène Royal - selon sa propre expression - ont été soumis à rude épreuve. De sa défaite, le 9 octobre, où elle n'obtient que 7% des voix et lâche en larmes que «c'est dur». Jusqu'au grand meeting de Hollande