La visite présidentielle d'une crèche hier à Lavaur, cité tarnaise de 11000 habitants, ne s'imposait peut-être pas. La directrice de la crèche en question résume son sentiment dans les colonnes de
La Dépêche du Midi
du matin: Nicolas Sarkozy?
«Il vient, il repart et la vie continuera.»
Puissance invitante, le député-maire UMP-Droite populaire, Bernard Carayon, est lui-même incapable de dire pourquoi sa ville a été choisie pour illustrer le thème de la politique familiale:
«Pour ça, il faut demander à l'Elysée». «Si je suis venu à Lavaur,
explique enfin le chef de l'État en préambule à son discours à la halle d'Occitanie devant 600 invités,
«ce n'est ni pour détailler un programme ni pour dresser un bilan»
. Mais pour
«saluer la vitalité de la France».
De quoi il faudrait retenir que Nicolas Sarkozy n'est surtout pas en campagne électorale. Mais qu'il a le costume du chef qui prend la mesure du dynamisme naturel de son peuple et du père qui protège les
«vraies forces du pays»
, à savoir sa démographie.
Il n'y a donc toujours pas de candidat Sarkozy à l'horizon. S'il cogne un petit peu sur les bords, et sans jamais le nommer, sur François Hollande, c'est que ce dernier aurait un très mauvais programme: la politique familiale ne serait pas à confondre avec une politique sociale: «Elle s'adresse à tous les Français sans aucune distinction d'origine ou de milieu... La République ne regarde pas si les familles sont aisées ou modeste