Même le député-maire (UMP), tendance Droite populaire, de Lavaur (Tarn), Bernard Carayon, est incapable de dire pourquoi sa ville a été choisie par Nicolas Sarkozy pour illustrer, hier, le thème de la politique familiale : «Ça, il faut demander à l'Elysée.»«Si je suis venu à Lavaur», expliquera plus tard le chef de l'Etat en préambule à son discours à la Halle d'Occitanie devant 600 invités, ce n'est ni «pour détailler un programme» ni pour «dresser un bilan». Mais pour «saluer la vitalité de la France».
Ode. Non-candidat, Nicolas Sarkozy a un peu cogné, mais sans le nommer, sur François Hollande qui entend moduler le quotient familial : «Nous n'avons jamais confondu politique familiale et politique sociale […]. La grandeur de notre politique familiale, c'est qu'elle ne fait aucune distinction entre ses enfants. […] Elle s'adresse à tous les Français sans aucune distinction d'origine ou de milieu… La République ne regarde pas si les familles sont aisées ou modestes.»«Ajouter à la remise en cause du quotient familial, la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, a-t-il développé, et vous aurez affaibli durablement une politique fiscale intelligente qui permettait aux familles des classes moyennes d'élever leurs enfants.» Voilà pour son principal opposant.
Citant Charles Péguy et Victor Hugo pour l'équilibre, il s'est lancé dans une ode à la démographie. La France est en train de regagne