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Libération
Décryptage

La justice creuse la piste Woerth

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L’ex-trésorier de l’UMP a été mis en examen hier soir par les juges du tribunal de Bordeaux pour trafic d’influence passif, dans le cadre du volet politique de l’affaire Bettencourt.
publié le 9 février 2012 à 0h00

Eric Woerth a passé la journée d'hier au tribunal de Bordeaux, où il était convoqué par le juge Jean-Michel Gentil pour s'expliquer sur son rôle dans le volet politique de l'affaire Bettencourt. Et notamment sur les soupçons de financement illégal de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007. Il a été mis en examen pour trafic d'influence passif. Son audition a été longue : commencée à 9h 30 le matin, et interrompue pour une pause déjeuner, elle s'est terminée peu après 22 heures. Entendu pour «trafic d'influence actif commis par un particulier, trafic d'influence passif commis par une personne investie d'un mandat électif public, financement illicite de parti politique ou de campagne électorale», l'ancien trésorier de l'UMP et de la campagne électorale a ainsi eu le temps de développer ses arguments, déjà bien rodés lors d'une première audition devant la brigade financière de Paris, le 29 juillet 2010.

Retour sur les charges qui pèsent sur celui qui n’est plus aujourd’hui que simple député et maire de Chantilly.

Les accusations sur des fonds reçus en espèces

Selon Claire Thibout, l’ancienne comptable de Liliane Bettencourt, une somme de 150 000 euros émanant de la milliardaire était destinée à Eric Woerth et devait servir au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. Ce qui constituerait une infraction à la législation sur le financement politique, limitant à 7 500 euros par personne les dons aux candidats.

L'employée de la première action