Avec son interview au Figaro Magazine, M. Sarkozy commence sa campagne de 2012 comme il a gouverné depuis 2007: en voulant désigner des boucs émissaires -les chômeurs, les étrangers, les homosexuels, les professeurs, la gauche...- qui seraient les responsables de tous les maux du pays. Une nouvelle fois, il cherche à diviser les Français au lieu de les rassembler.
Une campagne électorale doit être un grand moment de débat, particulièrement dans la crise que traverse notre pays, pas de stigmatisation comme le pratique M. Sarkozy. Ce devrait être un moment d'examen de son bilan, le candidat sortant en rajoute dans la défausse. Ce devrait être un moment où l'on parle de solutions, il n'en apporte aucune, ni pour sortir de la crise, ni pour faire reculer les inégalités, ni pour faire progresser la démocratie, ni pour redonner sa voix et son poids à la France dans le monde: il se contente de proférer des accusations comme il l'a toujours fait.
Le jour même où Renault annonce une nouvelle délocalisation et alors qu'il y a mille chômeurs de plus chaque jour et un million depuis cinq ans, M. Sarkozy explique que si les chômeurs sont au chômage, c'est de leur faute. Après un premier quinquennat à fabriquer de l'injustice et du chômage, il candidate à un second pour radier des chômeurs!
Alors que la dette de la France a augmenté de 612 milliards en cinq ans avec notamment la multiplication des cadeaux aux privilégiés, M. Sarkozy voudrait faire croire que c'est de la faute des co