François Hollande a affiché samedi, à Toulouse puis à Créteil, une image de sérénité en poursuivant sa campagne qui vise à "rassembler les Français", face à l'imminente entrée en lice de Nicolas Sarkozy qui joue "la division" et s'en prend "aux plus fragiles".
A Créteil, lors d'une visite sur le thème du sport, il a attaqué frontalement les propositions de Nicolas Sarkozy sur les chômeurs. "Il n'est jamais utile pour un président sortant qui est en échec de s'en prendre aux plus fragiles", a-t-il déclaré, considérant que "ce n'est pas ceux qui sont les victimes qui doivent aujourd'hui être les responsables".
Samedi matin, à Toulouse, le député de Corrèze, invité du Forum Futurapolis organisé par Le Point, a planché sur "innovation et recherche". Il a affirmé sa "confiance en la recherche, dans le progrès, dans la science".
Mais à 71 jours du premier tour, la campagne est là, obsédante. François Hollande demande quels autres candidats viennent s'exprimer. "François Bayrou", lui répond-on. "C'est tout?", réplique François Hollande, suscitant les rires des quelque 900 spectateurs.
«Politicaille»
"Quelquefois, il ne faut pas répéter, il ne faut pas renouveler... Il faut à un moment le changement", glisse-t-il également, très applaudi par la Halle aux grains, avec le pastiche