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Analyse

Sarkozy, fauteur de trouble à droite

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Le projet de référendums sur les chômeurs et les immigrés a choqué des centristes de l’UMP. Bayrou compte bien en profiter.
Nicolas Sarkozy et Claude Guéant. (Photo Reuters.)
publié le 11 février 2012 à 0h00

Certains sont choqués, beaucoup approuvent : tous les parlementaires de la majorité sont très surpris par la proposition de Nicolas Sarkozy de soumettre à référendum des questions relatives au traitement des chômeurs et des immigrés.

Cette idée «très personnelle», comme la qualifie un ministre, devrait être au cœur des débats, mardi matin, quand députés et sénateurs UMP se retrouveront pour leurs réunions hebdomadaires. Il appartiendra à François Fillon de défendre cette proposition choc que l'un de ses plus fidèles partisans, le député des Yvelines Etienne Pinte, qualifiait jeudi de «faute contre l'éthique républicaine».

En embuscade, François Bayrou guette les réactions des gaullistes sociaux, des centristes de l'UMP et des radicaux, fidèles de Jean-Louis Borloo. Le candidat du Modem espère que «le trouble profond» provoqué par cette entrée en campagne très droitière précipitera la sécession de ceux qui «ne peuvent accepter qu'on prenne le risque de mettre le pays à feu et à sang en faisant des chômeurs des ennemis publics».

Vendredi, l'ex-ministre et cofondateur de l'UMP Philippe Douste-Blazy, nouvellement rallié à Bayrou, a estimé qu'en se plaçant sur le terrain de «la droite pure et dure», Nicolas Sarkozy apparaît comme un candidat «aux abois» au côté duquel le centriste finira par «apparaître comme le recours républicain».

Sans se prononcer sur ce dernier point, un autre ex-ministre de Jacques Chirac, Alain Mad