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Libération
Critique

Scènes de séduction médiatique

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La journaliste Hélène Pilichowski s’attache aux relations du ministre puis président Sarkozy avec la presse.
Nicolas Sarkozy, du temps où il faisait son jogging médiatique. Ici à New York le 24 septembre 2007. (REUTERS)
publié le 11 février 2012 à 0h00

Nous nous sommes tant aimés… Mais était-ce vraiment de l'amour ? La journaliste Hélène Pilichowski qui couvre le monde politique depuis longtemps - correspondante à Paris pour le Dauphiné libéré, puis aujourd'hui sur LCI, France Info, et la chaîne parlementaire - explique qu'au début, entre la presse et Nicolas Sarkozy, c'était de l'amour. C'est-à-dire quand le futur président n'était encore que ministre, candidat iconoclaste, jeune espoir d'un vieux RPR.

«Même les stars lui font la cour. Il n'en néglige aucune et cisèle un mot particulier pour chacun. Nicolas ne se révèle pas un simple ministre de la Communication. Il est la communication», écrit, admiratif, Nicolas Domenach dans sa bio intime du héros (1). Récemment, le même journaliste, avec Maurice Szafran, a publié les secrets de leurs conversations (2) pour révéler la «vulgarité», la «grossièreté» et le «sans-gêne» du locataire de l'Elysée.

Hélène Pilichowski cite le correspondant de Reuters qui confirme la fascination pour le Sarko-pas-encore-président : «Les journalistes politiques sont tous fascinés par lui. Le secret de Sarkozy est de les faire entrer dans l'intimité du pouvoir. Ils sont flattés de participer à un pseudo-cercle d'amitié.» «Nicolas» et les journalistes se tutoient. Philippe Ridet du Monde, qui le suit durant la campagne 2007, a raconté l'ambiance pour le journaliste «embedded» (3) : «L'avion