L’exercice est balisé. Samedi, à Roubaix, Eva Joly va dire qui elle est, son rapport à la France et insister sur ses propositions pour l’emploi - un million, non délocalisables, dans la transition écologique, comme l’isolation des bâtiments, le développement des énergies renouvelables ou l’agriculture paysanne -, le pouvoir d’achat et les banlieues. Son projet présidentiel de 67 pages, «L’écologie, la solution», est consultable sur Liberation.fr.
«Engagée au service du bien commun depuis des années, dans la lutte contre la corruption et les paradis fiscaux, indignée par les injustices et les inégalités sociales, je suis entrée en politique, il y a trois ans, avec Europe Ecologie. Je ne suis pas née écologiste, je le suis devenue», écrit-elle en introduction. Avant d'assurer que «la transformation écologique peut sortir notre pays de la crise systémique». Chacun des cinq chapitres est personnalisé par un témoignage de la candidate. De quoi mesurer la puissance programmatique accumulée par Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) et ses experts depuis 2009. Même si certaines propositions paraissent coûteuses, comme «la retraite à 60 ans sans décote» ou «l'augmentation de 50% des minima sociaux sur le quinquennat».
Contrairement aux socialistes, Joly juge que l'objectif de 3% de déficit public ne sera pas atteignable en 2013, mais en 2014. Pour parvenir à une fiscalité plus juste, son projet établit «un impôt sur le revenu individualisé, facteur d