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Hollande : il ne faut pas «consulter le peuple dans n'importe quelle condition»

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Le candidat socialiste à la présidentielle s'oppose aux recours trop fréquents aux référendums, fustigeant indirectement les annonces récentes de Nicolas Sarkozy.
Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande le 9 février à Orléans (Photo Patrick Kovarik. AFP)
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publié le 14 février 2012 à 10h34
(mis à jour le 14 février 2012 à 10h54)

François Hollande, le candidat PS à la présidentielle, a jugé que deux sujets, et deux seulement, justifiaient un référendum : un changement institutionnel majeur et des transferts de souveraineté importants vers l'Europe.

Interrogé par BFM TV-RMC sur un recours à cette consultation, le député de Corrèze a déclaré : «Il y a deux sujets qui justifient le référendum à mes yeux, et deux seuls» qui sont «d'ailleurs dans la tradition de la Ve République».

«Lorsqu'on change le pacte institutionnel», a-t-il souligné, prenant en exemple l'élection du président de la République au suffrage unisersel, soumise à référendum en octobre 1962 par le général de Gaulle. «Chaque fois qu'il y a un changement de nos institutions majeur, le peuple doit être consulté.»

«Deuxième sujet : quand il y a des transferts de souveraineté très importants», a poursuivi le candidat socialiste, citant la consultation sur le passage à l'euro décidée en 1992 par François Mitterrand. Il a évoqué aussi le référendum de Jacques Chirac en 2005 sur le traité constitutionnel européen.

«Je ne suis pas favorabbe à ce que l'on puisse, sur des sujets qui relèvent du Parlement, qui relèvent de débats qui doivent être maîtrisés, que l'on aille consulter le peuple dans n'importe quelle condition», a tranché le candidat socialiste.

M. Hollande a imaginé que le président Mitterrand ait décidé d'organiser un référendum sur l'abolition de la peine de mort : «J<