Il est son plus ancien collaborateur. A 43 ans, Franck Louvrier s'apprête à enfiler ce bleu de chauffe du militant politique qu'il a toujours été. Dossier sous le bras, raie sur le côté et sourire en coin, il est une des silhouettes les plus familières du sarkozysme. Considéré par ses propres amis comme le «pire DRH» de France pour traiter avec si peu de considération ceux qui le servent, Nicolas Sarkozy n'a finalement jamais réussi à faire craquer son communicant. Une fois pour toutes, Louvrier a décidé que les colères, les rages et les foucades de son mentor lui glisseraient dessus. Cela lui a permis de tenir. Et de s'imposer au fil du temps comme une pièce majeure du dispositif sarkozyste.
Le simple attaché de presse qu’il était au RPR à ses débuts dans la communication en 1996, s’est mué en un conseiller influent du tout premier cercle. Homme de confiance absolue, il est aussi un intime du chef de l’Etat. Celui qui connaît tout de sa vie privée, pour l’avoir tant partagée, continue à être un confident des mauvais jours. Avec des hauts et des bas, Cécilia Sarkozy l’avait «adopté». Même chose aujourd’hui pour Carla Bruni-Sarkozy.
«Le petit Franck»,«Francky», comme l'appelaient à ses débuts dans la com certains pontes du RPR, est aujourd'hui chargé de toute la communication de l'Elysée. Il a la haute main sur une cinquantaine de personnes, gère le pôle web, jongle avec des gros budgets et est respecté par les gens du milieu. Conseiller régional des