Il est concentré et appliqué, François Hollande, au milieu des machines à laver en réparation. Etape la plus longue de son déplacement d'hier à Saint-Etienne (Loire), la visite d'Envie Loire, entreprise d'insertion qui forme des chômeurs à la réparation d'appareils électroménagers. Chaque année, entre 55% et 70% des personnes accueillies ici retrouvent un emploi. Au niveau national, Envie pourrait faire plus, et mieux, en accueillant «150 000 personnes exclues du marché du travail» contre «48 000 actuellement». Mais ses capacités d'accueil sont limitées par le montant de la dotation de l'Etat, regrettent ses dirigeants. D'ailleurs, le Comité national des entreprises d'insertion (CNEI), dont Envie Loire est membre, a demandé aux candidats à la présidentielle de se prononcer sur la question. «Je prends l'engagement au nom de l'insertion et de la lutte contre le chômage d'augmenter le nombre d'autorisations», a répondu hier, François Hollande.
Le candidat PS est détendu. A un salarié qui vient d'être embauché : «Vous venez de déclarer votre candidature, vous aussi ?» A un autre : «Vous avez accepté [ce travail] tout de suite. Quand on dit qu'il y a des chômeurs qui n'acceptent pas. Il n'y a pas besoin de référendum.» Allusion à la proposition de Sarkozy de consulter les Français sur les droits des chômeurs. Il ne veut pas surréagir, théorise une campagne «droit dans [son] couloir» mais Hollande cible son adversaire.
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