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Analyse

Le jour où le Président redevient candidat

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Devancé par son rival socialiste, le chef de l’Etat annoncera sa candidature ce soir, au 20 heures de TF1. A 67 jours du premier tour, son équipe est en place.
Le président Nicolas Sarkozy prononce un discours le 13 février 2012 à la direction de la gendarmerie à Issy-les-Moulineaux. (© AFP Eric Feferberg)
publié le 15 février 2012 à 0h00
(mis à jour le 15 février 2012 à 7h12)

Cent fois, ces derniers mois, Nicolas Sarkozy s'est employé à rassurer les hôtes de l'Elysée : comme le Tour de France, l'élection présidentielle se jouera sur la fin, quand surgiront, avec les cols de haute montagne, les «vrais difficultés». Le voilà au pied du sommet. Avec trois semaines d'avance sur le calendrier rêvé par ses stratèges, le chef de l'Etat se lance, ce soir, sur TF1. Grand amateur de métaphore sportive, il va être servi.

Car la pente qu'il aborde est, à tous égards, hors catégorie. Au second tour, son rival François Hollande (lire page 13) le distance de 15 à 20 points dans les sondages. Un peu plus de deux mois avant l'échéance, alors que progresse la «cristallisation» des intentions de vote, il faudrait un exploit pour combler cet écart inouï. Après la confirmation officielle de sa candidature ce soir, il s'envolera demain pour la Haute-Savoie, région qui ne manque pas de cols, pour prononcer un discours préparé par sa plume gaulliste Henri Guaino. Un autre discours suivra dès dimanche, à Marseille, devant près de 10 000 personnes. Le candidat a prévu de poursuivre à ce rythme pendant deux mois. Mi-mars, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), un meeting géant devrait réunir «plusieurs dizaines de milliers de participants», assure-t-on dans l'équipe de campagne.

Chapelle. Jusqu'à ces dernières semaines, Nicolas Sarkozy privilégiait une entrée en campagne aussi tardive que possible. Jusqu'à début mars, il avait prévu de