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Libération

Le solaire avant de sortir de l’ombre

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Sarkozy se rendait hier à l’usine Photowatt, en difficulté.
Nicolas Sarkozy en déplacement sur le site du fabricant de panneaux solaires Photowatt à Bourgoin-Jallieu, le 14 février 2012 (Photo Michel Euler. AFP)
publié le 15 février 2012 à 0h00

Président protecteur et homme providentiel. C'est la mise en scène choisie par le chef de l'Etat pour son dernier jour comme non-candidat. A l'usine Photowatt de Bourgoin-Jallieu (Isère), Nicolas Sarkozy a donc confirmé aux 430 salariés qu'EDF allait se porter candidat à la reprise du pionnier français des panneaux solaires, en redressement judiciaire. En expliquant que c'est bien «nous», c'est-à-dire lui, qui a tordu le bras d'EDF, pas très motivé au départ.

Pour cette visite très présidentielle, Sarkozy, des accents graves dans la voix, a rejoué le rôle du capitaine dans la tempête, plein de compassion pour les licenciés au sort si «injuste», parce qu'«ils n'y sont pour rien».«Ici, les salariés, ça fait trois ans que vous devez avoir une boule au ventre. Je pense qu'avec les réponses qu'on vous apporte, ça met un peu de tranquillité.»

Si le tribunal de commerce accepte l'offre d'EDF fin février, Nicolas Sarkozy aura donc sauvé Photowatt. Comme il vient de sauver Lejaby, grâce à son ami Bernard Arnault, patron de LVMH. La présidentielle y est pour beaucoup. Mais celui qui martèle son refus de la «France sans usines» au fil des visites d'atelier n'a pas souhaité vanter son bilan industriel. Est-ce parce que son récent moratoire sur le solaire, suivi d'une baisse des tarifs, a plongé le secteur - et Photowatt - dans la crise, avec 7 000 suppressions d'emplois l'an dernier ? Qu'importe, Sarkozy «assume» et assure que «la