Avec l'arrivée d'Emmanuelle Mignon, ce n'est pas seulement la ligne politique du programme du chef de l'Etat qui risque de changer, mais aussi son ambition. Jusqu'à il y a peu, l'entourage de Nicolas Sarkozy répétait sur tous les tons que la campagne se ferait autour de trois ou quatre thèmes forts. Et qu'il ne fallait pas s'attendre à une déclinaison de propositions comme en 2007. C'était au temps où les stratèges de l'Elysée pensaient que l'image d'un président-candidat en temps de crise suffirait à combler le retard sur François Hollande. Aujourd'hui, la tonalité de leurs discours est complètement différente. «Une fois en campagne, le Président prendra un risque par jour», assure un conseiller. Un autre prédit qu'il va «faire énormément de propositions» pour forcer le socialiste à se positionner.
Ligne d'horizon. Les principaux thèmes resteront à forte tonalité économique et sociale : la gestion de la dette, l'emploi, la formation et la réforme du système de protection sociale. A charge pour Mignon de faire émerger quelques idées principales, lisibles qui clivent fortement le débat. Dans leur édition d'hier, les Echos révélaient que les équipes du chef de l'Etat avaient travaillé sur une possible réforme du statut de fonctionnaire et l'abandon du principe d'emploi à vie. Même si cette information a été démentie, cela trace une ligne d'horizon, a priori très libérale.
Dans ce contexte, Mignon travaillera en étroite relation avec le