La cour d'appel de Paris a condamné jeudi à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende l'ancien président du FN Jean-Marie Le Pen qui était rejugé après une cassation pour avoir déclaré que l'Occupation allemande n'avait pas été «particulièrement inhumaine».
Cette peine pour «contestation de crimes contre l'humanité» est une confirmation de celle qui avait été prononcée par le tribunal correctionnel de Paris en 2008. A l'audience du 1er décembre 2011, le ministère public avait requis une telle confirmation.
Le fondateur et président d'honneur du Front national et son avocat étaient absents à l'énoncé du délibéré.
Le 8 février 2008, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu M. Le Pen coupable d'«apologie de crimes de guerre» et de «contestation de crime contre l'humanité», à la suite de propos publiés en janvier 2005 dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol.
L'ancien président du Front national avait notamment déclaré : «En France du moins, l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés.»
Il avait également présenté une version jugée choquante du massacre d'Ascq (Nord), perpétré dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, et durant lequel 86 Français avaient été fusillés en représailles au déraillement d'un train allemand.
Le 21 janvier 2009, la cour d'appel de Paris avait confirmé la condamnation de M. Le Pen pour «c