Le PS tire, sans surprises, à boulets rouges sur l'annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy. «Peu convaincant» et «peu convaincu» d'après Laurent Fabius, «artificiel», selon Ségolène Royal, aucun «scoop» pour Jean-Marc Ayrault... Etes-vous au diapason?
J’ai vu un Nicolas Sarkozy empesé qui a présenté sa candidature comme s’il réglait une formalité. Sans force ni conviction. Il a essayé, en faisant profil bas, d’atténuer le rejet que suscite, depuis des semaines, l’approche de son entrée en campagne. C’était une non surprise par excellence.
Le président sortant ne semblait-il pas pressé, voire soulagé, d’entrer en campagne, de redevenir candidat?
Les Français connaissent tous ses trucs et savent les décrypter. A qui veut-il faire croire qu’il sera le candidat du peuple après avoir été, pendant cinq ans, le président des riches? Deux mois de campagne ne suffiront pas à effacer l’échec de cinq ans de politique pendant lesquels il a tourné le dos aux Français. Nicolas Sarkozy a présenté son entrée en campagne comme un impérieux devoir alors qu’il a abandonné les Français, bafoué ses promesses sur l’emploi, sur le pouvoir d’achat, sur les entreprises qui ne devaient pas fermer.
Il a à nouveau insisté sur sa promesse de consulter les Français par référendum. Qu’en pensez-vous?
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il aime cultiver les paradoxes