«C'est la seule bonne nouvelle depuis longtemps», confie un proche du chef de l'Etat, catastrophé par l'état d'improvisation de la campagne. A l'Elysée, le retour d'Emmanuelle Mignon, 43 ans, est salué dans un mélange de soulagement et de crainte. La tête chercheuse du Sarkozy de 2007 est à la fois admirée pour sa puissance de travail et redoutée pour la brutalité de ses coups de gueule. A partir de demain, elle ira s'installer au QG de campagne du président candidat, au 18, rue de la Convention, à Paris.
Avec le directeur de campagne, Guillaume Lambert, l'actuel chef de cabinet de l'Elysée, elle va piloter la campagne. A lui, les cuisines de la grande organisation. A elle, les idées, le programme, les argumentaires… Elle adore ça. Elle l'a déjà fait en 2007. «Mais pour elle, la grande rupture qu'elle souhaitait pour le quinquennat n'a pas été au rendez-vous», assure un proche. Aujourd'hui, elle revient avec une petite envie de revanche.
Jusqu'à la mi-janvier, elle était encore secrétaire générale d'EuropaCorp, la société de cinéma de Luc Besson. «Elle s'emmerdait, rapporte un ami, elle avait fini sa mission. Et comme il lui faut beaucoup de matière pour occuper son cerveau, elle a décidé de partir.» Emmanuelle Mignon avait revu Nicolas Sarkozy pendant les vacances de Noël. Un mois et demi plus tard, elle participait aux premières réunions à l'Elysée. «Elle a un côté sacrificiel. Elle a besoin de mettre sa vie au service d'intérêts supér