La quasi-totalité des éditoriaux de la presse de jeudi est consacrée à l'annonce de la candidature du président de la République sur TF1 mais celui-ci n'a guère convaincu leurs auteurs, d'aucuns ironisant sur son annonce de référendums populaires aux accents de «gadget».
«Le président a séduit sûrement, mais il n'aura guère convaincu», pense Olivier Picard (les Dernières Nouvelles d'Alsace).
Dans l'Eclair des Pyrénées, Philippe Reinhard pense que «le problème n'est pas une question de crédibilité, mais une question d'affection. Sur ce terrain, il a déjà perdu la partie. Et sa prestation d'hier soir l'enfonce encore un peu plus. S'il veut convaincre le pays de le réélire, il lui faudra faire beaucoup mieux».
«Le recours au référendum à chaque fois qu'un blocage menacera un projet de réforme, le come-back de la valeur travail, les accents antiélites politiques et syndicales, la caricature de la position de son adversaire sur l'immigration: les ficelles sarkozystes semblaient bien grosses hier soir», commente Paul Quinio de Libération.
Patrick Fluckiger, de l'Alsace, juge, lui, qu'avec le référendum «Nicolas Sarkozy n'a pas pu s'empêcher de glisser une proposition-gadget qui fleure le "y a qu'à"». Dans la République du Centre, Jacques Camus voit le référendum comme un «sacré revirement venant de la part de celui qui s'est surexposé en accaparant toutes les manettes».
Pour François Ernenwein, de