L’Assemblée nationale a adopté mercredi soir sans couac la TVA sociale, après une dure bataille menée depuis le début de la semaine par le PS contre cette mesure emblématique pour Nicolas Sarkozy mais qui n’entrera pas en application si François Hollande est élu.
Par ailleurs, la création d’une taxe sur les transactions financières, qui ne s’appliquera en France qu’à compter de début août mais que le gouvernement espère étendre rapidement à un groupe pionnier d’une dizaine de pays européens, a aussi été adoptée dans la nuit de mercredi à jeudi.
La TVA sociale, soutenue à contre-coeur par plusieurs élus de la majorité inquiets de son impact électoral à l’approche des législatives, a été adoptée quelques heures après l’officialisation de la candidature à la présidentielle de Nicolas Sarkozy, dans un hémicycle bien moins rempli que la veille.
Démentant tout «malaise dans la majorité», le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, avait prédit un vote «sans problème», après l'appel mardi du Premier ministre François Fillon à «un vote rapide et massif» d'une majorité unie pour éviter «l'affaiblissement de notre candidat» à l'Elysée.
«Comment des femmes et des hommes qui ont été élus sur des engagements pourraient-ils sans broncher accepter de voter au canon une mesure qu'ils ont condamnée en juin 2007?», avait lancé pour sa part le socialiste Jean-Marc Ayrault.
La «bataille parlementaire» promise par le chef de file des députés