Le président-candidat Nicolas Sarkozy s'est livré jeudi à un réquisitoire contre son concurrent socialiste, François Hollande, accusé de «mentir matin et soir», ainsi qu'à une stigmatisation des «élites» pour justifier le recours au référendum.
Lors de son premier meeting de campagne, dans la salle de l'Arcadium à Annecy (Haute-Savoie), M. Sarkozy, entré officiellement en lice la veille, a également confessé des «erreurs» tout en vantant le bilan de son quinquennat, grâce auquel «la France a beaucoup changé».
«Quand on dit à la presse anglaise qu'on est libéral et quand on vient expliquer aux Français que l'ennemi, c'est la finance, on ment, on ment matin et soir et ce mensonge n'est pas à l'honneur de celui qui le professe», a-t-il lancé dans une allusion aux propos tenus par M. Hollande au Guardian et lors de son meeting du Bourget. Mais sans jamais citer le nom de son adversaire socialiste.
Multipliant les attaques, il a accusé le PS et les écologistes d'avoir conclu une alliance électorale fin 2011 comportant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en échange de «quelques prébendes».
«Et le peuple, là-dedans? Et les ouvriers de Fessenheim, sur le tapis de la négociation pour quelques postes, pour quelques places, pour quelques prébendes?», s'est exclamé M. Sarkozy devant plusieurs milliers de militants UMP.
Dans le même ordre d'idées, il s'en est pris à «l'entre-soi des élites» politiques, éco