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Libération
Récit

Sarkozy, candidat à retrouver les Français

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Le chef de l’Etat a officialisé son entrée en campagne hier soir, piochant dans les idées de 2007 et confirmant le recours au référendum.
Bourgoin Jallieu, le 14 fevrier 2012. Sarkozy visite l'usine Photowatt (Photo Laurent Troude)
publié le 16 février 2012 à 0h00
(mis à jour le 16 février 2012 à 7h17)

Il a donc dit oui. «Oui, ch'uis candidat à l'élection présidentielle.» Invité du journal de TF1, hier soir, Nicolas Sarkozy a lancé sa deuxième campagne présidentielle en lançant un appel au peuple. «Si les Français me font confiance, s'ils me confient un second quinquennat […] l'idée centrale sera de redonner la parole au peuple français», a-t-il déclaré. Et de terminer son intervention par cette promesse : «Chaque fois qu'il y aura blocage, je ferai intervenir le peuple Français.» Ou comment transformer l'élection présidentielle en référendum pour l'usage permanent… du référendum.

«Capitaine». En dix-sept minutes, le président candidat aura tenté de condenser toute la lexicologie sarkozyste, entendue et rabâchée depuis plusieurs semaines. Comme s'il était temps de faire des différentes séquences présidentielles une seule et même image. Hier soir, Nicolas Sarkozy a tenté le tout en un. Et n'a rien négligé. Ni la métaphore marine, puisque ne pas briguer un second mandat reviendrait, selon lui, à «un abandon de poste».«Est-ce qu'on peut imaginer le capitaine d'un navire dont le bateau serait en pleine tempête, dire : "Ben, non, je suis fatigué, je renonce, j'arrête"», s'est-il faussement interrogé. Ni, dans la foulée, de jouer au «président protecteur». Soit exactement le slogan de la majorité à l'université d'été de l'UMP, fin août. «La question essentielle qui est posée : si la France est forte, les F