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Libération

Une histoire de petites annonces

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Vue comme une étape clé, l’entrée en campagne des sortants n’a pas eu d’impact décisif sur leur popularité.
publié le 16 février 2012 à 0h00

L’annonce officielle de l’entrée en campagne d’un président sortant peut-elle inverser la tendance ? A cette question, sondeurs et politologues se gardent bien de répondre. Les enquêtes préélectorales ont souvent noté un petit regain dans les jours suivant l’annonce. Il n’a jamais été décisif. Et des cinq prédécesseurs de Nicolas Sarkozy, trois ont été réélus (De Gaulle, Mitterrand, Chirac), un a été battu (Giscard) et un est mort en cours de mandat (Pompidou),.

Quand, le 2 mars 1981, Valéry Giscard d’Estaing au côté de son épouse, Anne-Aymone, annonce depuis l’Elysée qu’il se représente, il gagne 1 ou 2 points dans les sondages. Pour les perdre quelques semaines plus tard et finir avec moins de 3 points d’écart avec Mitterrand. Il sera battu au second tour. Jusqu’à cette annonce, tout le monde ou presque le donnait gagnant…

Le «oui» de François Mitterrand, le 22 mars 1988 au 20 heures d'Antenne 2, est resté comme un modèle du genre. «Ce fut la plus réussie des déclarations», souligne Emmanuel Rivière, directeur «stratégies d'opinion» de TNS-Sofres : «Cela ne l'a pas empêché de baisser régulièrement jusqu'au premier tour. Mais comme il partait de très haut et que Jacques Chirac était concurrencé par Raymond Barre, il a maintenu l'écart.»

«Dévisser». Dernier cas : celui de Jacques Chirac, le 11 février 2002, répondant à la maire d'Avignon, Marie-Josée Roig. «Il a gagné 2 points pour les perdre aussitôt et dévisser ensuite continuellement,