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Libération
Interview

«Après la primaire, je n’ai pas eu de coup de blues»

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Son rôle dans la campagne, ses relations avec Hollande, les spéculations sur un éventuel avenir à Matignon… Martine Aubry se confie.
Martine Aubry. (Photo: Tina Merandon)
publié le 17 février 2012 à 0h00

Elle n'a pas beaucoup dormi, réveillée en pleine nuit par un appel d'urgence pour un incendie déclenché par un chauffage mal réglé. Le énième dans sa ville de Lille depuis le début de la vague de froid. La semaine dernière, une petite fille rom a succombé à ses blessures après le feu qui a détruit la caravane de ses parents, à la lisière de l'agglomération. «Je peux vous dire qu'on est vraiment content de voir arriver le redoux», entame Martine Aubry, installée dans son grand bureau blanc de la rue de Solférino à Paris. La maire est affectée, la première secrétaire du Parti socialiste prend le relais. «Vous connaissiez, vous, ces nouveaux chauffages au pétrole ? Des bombes en puissance ! Mais les gens les achètent parce qu'ils ne peuvent plus payer le gaz et l'électricité», dénonce Martine Aubry. «L'hébergement d'urgence a été démantelé. C'est inimaginable ce qui n'a pas été fait en cinq ans, et cela veut dire que nous, collectivités locales, devons tout prendre en charge», attaque l'ancienne ministre.

«Ambassadeurs». Elle est en campagne et ne mégote ni sur le réquisitoire anti-Sarkozy ni son soutien à son ancien rival de la primaire, François Hollande. Entre ses obligations municipales et la gestion du PS, Martine Aubry dirige le «conseil stratégique» de campagne, qui réunit tous les ténors socialistes, participe aux réunions du mardi avec l'équipe de campagne du candidat et a inscrit dans son petit agenda en cuir rouge «deux