Menu
Libération
CHRONIQUE «APHORISMES»

Comment Cécile Duflot réécrit les casse-couilleries d'Eva Joly

Article réservé aux abonnés
Chaque vendredi, Edouard Launet analyse un aphorisme politique. Aujourd'hui, la secrétaire générale d'EELV verdit le langage trop strict de la candidate écolo.
publié le 17 février 2012 à 12h43
(mis à jour le 17 février 2012 à 13h34)

Aphorisme, subs. masc. Proposition résumant à l'aide de mots peu nombreux, mais significatifs et faciles à mémoriser, l'essentiel d'une théorie, d'une doctrine, d'une question scientifique.

«Ce n'est pas aux pisse-froid et casse-couilles, comme dirait ma copine Cécile Duflot, de décider qui doit être la candidate ou pas». Règle énoncée lundi à Marseille par Eva Joly devant quelques journalistes qui n'en croyaient pas leurs Sonotones. Cette verte phrase recèle une information et une énigme.

L'info: Cécile s'est portée volontaire pour actualiser le vocabulaire d'Eva, laquelle est bêtement restée scotchée dans les œuvres de Montaigne. La question: c'est qui les casse-couilles? Eh bien il s'agit d'un gros paquet de gens, au premier rang desquels nous distinguons assez nettement Nadine Morano, qui a fait cette élégante déclaration au Parisien il y a quelques jours: «Le problème d'Eva Joly ne vient pas que de son accent, c'est aussi physique. On sent du coup qu'il n'y a pas de communicant derrière, contrairement à Ségolène Royal qui, en 2007, est allée jusqu'à la médecine esthétique et la correction dentaire». L'expression «L'hôpital qui se fout de la charité» avait été conçue dès l'origine pour le jour où Morano suggérerait à Joly d'aller se faire ravaler la façade.

Audiard versus Tocqueville

Mais revenons à l'info: Cécile coache Eva avec en mains un dictionnaire de l'argot courant. Nous avons pu assister en coulisses à un échange édifiant e