La candidate EELV à la présidentielle est arrivée vendredi en Grèce pour un séjour de deux jours. A quelques pas de la place Syntagma, où a lieu une manifestation d'étudiants contre l'austérité, elle proteste contre les «ravages» de l'ultra-libéralisme, et appelle François Hollande à revenir sur l'objectif de 3% de déficit en 2013.
Quel est le sens de votre venue à Athènes ?
Je porte un message politique fort au peuple grec : ne vous laissez pas aveugler par les oukases de la Troïka, qui fait supporter le poids de la crise, et de ce qu'elle pense être le redressement de l'économie, par la population. Il existe d'autres voies, et le changement est proche. Il faut attendre les élections françaises et allemandes, et nous en finirons avec les politiques ultralibérales portées par le FMI et dont nous avons vu les ravages dans beaucoup de pays.
Comment qualifieriez-vous l'état actuel de la démocratie grecque ?
Il est urgent de revenir à une véritable démocratie, que l'opinion ait son mot à dire. Il faut donc que l'élection prévue pour le mois d'avril ait bien lieu. Il est insupportable que la Troïka puisse pousser à conserver ce gouvernement technocratique.
Les banques aussi ont été mises à contribution, et ont dû accepter des pertes de 70% sur leurs créances. Est-ce suffisant ?
Les banques ont accès à très bon marché aux ressources de la Banque centrale européenne, puis elles rachètent la dette publique avec des taux très élevés, et