Dimanche, à Marseille, c'est le premier meeting de Carla Bruni-Sarkozy. «Je n'ai jamais fait ça de ma vie, la politique ne m'intéressait pas du tout avant de me marier», confie-t-elle à Libération. Elle ne l'intéresse toujours pas d'ailleurs, sinon «à travers lui». Elle, qui ne dit pas «Nicolas», ou «le Président», mais «il», «lui», «mon mari», a une façon personnelle de faire campagne : «Je l'accompagne comme épouse.» Ce n'est pas «un rôle», mais «un bonheur», fait de petits instants, comme mercredi soir, quelques minutes avant l'entrée du chef de l'Etat sur le plateau de TF1. Une légion d'honneur, ça se porte à «l'horizontale», assure Carla Bruni-Sarkozy, rajustant celle de son mari, du geste machinal de l'épouse qui resserre un nœud de cravate. Nerveux, au bord de faire sa déclaration au peuple français, «il» ne semble même pas remarquer qu'elle s'approche pour un baiser. Elle lui sourit, rassurante.
«Mélange des genres». A Marseille, promet l'entourage, «il n'y aura aucune extravagance». Juste une jolie madame Sarkozy, de moins en moins Bruni, au premier rang, tendue comme une corde de guitare. La Première Dame s'engage, «juste comme quelqu'un qui croit en "lui"», certaine du succès de son mari, «même si je ne sais dire pourquoi». Si «on» le lui demande, elle assistera à d'autres meetings. «Mais je ne prendrai pas la parole, ça ne se fa