Toute ressemblance avec la France n'est pas purement fortuite. Vendredi, François Hollande a présidé une session de son conseil général de Corrèze aux allures de répétition générale en cas de victoire de la gauche en mai : dette au taquet, effectifs d'enseignants en berne, croissance numérique en projet, financement de la dépendance à trouver, avenir des collectivités locales ou du bio dans les cantines… Mais surtout, des élus UMP remontés comme des coucous, relayant les éléments de langage de leur désormais candidat. Pour Nicolas Sarkozy, Hollande «ment matin et soir». A Tulle, qu'on parle des transports scolaires ou du budget départemental, ça donne dans la bouche des conseillers d'opposition : «Vous multipliez les mensonges et les promesses non tenues.»
La Corrèze, se plaisent à rappeler les ténors de la droite ad libitum, c’est le département le plus endetté de France (363 millions d’euros en 2011, soit près de 1 400 euros par habitant). Pour boucler son budget, le conseil général a bénéficié d’une subvention exceptionnelle de l’Etat de 11 millions d’euros. Mais pour l’obtenir, Hollande a dû trouver autant d’économies, imposant une cure de rigueur au département qui fait grincer des dents dans sa majorité de gauche.
règle d'or. Corrèze et France, même combat ? «Ce que vous avez dépensé, nous sommes obligés de le payer», lance Hollande en direction des bancs de la droite corrézienne qu'il accuse d'avoir multiplié la dette «par