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Libération

Hollande, «petit père» de campagne

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Le candidat socialiste était en visite en Corrèze et dans la Creuse, ce samedi. Un bol d'air rafraîchissant pour celui qu'oppresse les médias, et qui assure ne «pas être obnubilé» par Nicolas Sarkozy.
François Hollande à Tulle le 7 janvier 2012 (Sébastien Calvet)
publié le 18 février 2012 à 17h01

Cette fois, c'est la bonne image. A l'heure où Nicolas Sarkozy inaugure son QG de campagne présidentielle à Paris samedi, entourée de ténors de l'UMP, François Hollande savoure une deuxième journée en Corrèze : auprès des Français. A Tulle sur le marché de l'Albenque qui s'étale au bord de la rivière. A Neuvic pour rendre hommage à Henri Queuille, l'autre Corrézien socialiste, maintes fois ministre et président du conseil sous les IIIème et IVème Républiques. A Guéret enfin, dans la Creuse voisine, pour une petite réunion publique, l'une des clés de sa victoire à la primaire à l'automne.

Mercredi à Rouen, à quelques heures de l'entrée en campagne du président-candidat, celle de Hollande a pourtant flotté, en manque de storytelling. A la recherche du cadre idoine pour contrer la machine Sarkozy qui se dégrippait, l'équipe socialiste a hésité entre une rencontre avec des salariés menacés de licenciement ou un passage par la maison de la famille Hollande dans le centre-ville. Avant de faire les deux, dans le désordre, au grand dam des journalistes.

Car Hollande l'avoue désormais sans ambages?: l'omniprésence de la presse lui pèse. C'est même lui qui a fait changer le programme de Rouen pour tenter de semer la presse. La bête de campagne, boulimique de poignées de mains, se sent privée de son contact direct avec les Français. Dans une vidéo mise en ligne cette semaine, il a même demandé aux militants d'aller pour lui à leur rencontre, pour passer par-dessus la barrière des caméras