Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, parle d'un «grand jour». Dimanche, à Marseille, il prétend faire du «grand meeting régional» de Nicolas Sarkozy une démonstration de force et de ferveur militante. Car derrière la campagne pour la réélection du président sortant, il en est une autre, souterraine, pour le leadership à droite dans les cinq prochaines années. «Je ne me projette absolument pas dans l'après», proteste Copé, qui ne cache pas cependant qu'il souhaite garder le contrôle du parti.
Pourquoi Marseille ? C'est là qu'en septembre 2006, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, avait demandé aux jeunes du parti réunis en université d'été de l'aider à construire un «changement profond» qui ne pouvait se comparer qu'à ce qu'avaient accompli «les hommes de la Renaissance» ou encore «la jeunesse de la Révolution qui a balayé le vieux monde». Près de 6 000 militants étaient venus l'entendre. Ils devraient être plus nombreux encore ce dimanche.
«Cocotte-minute». Car cette campagne, Jean-François Copé la «sent bien». Il s'emballe devant l'«impatience incroyable» des militants. De meeting en meeting, il promet «une ambiance de cocotte-minute». Tel l'aigle du poète, Sarkozy va «voler de clocher en clocher» pour atteindre le sommet le 11 mars. Ce jour-là, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le candidat tiendra - devant plusieurs dizaines de milliers de personnes - son premier grand mee