Deux candidats à la présidentielle qui sont venus «parler de la France». Le Bourget du socialiste contre le parc Channot du président sortant. Nicolas Sarkozy, pour son premier meeting régional à Marseille, a voulu installer le duel, enclencher le face-à-face. Jusqu'à reprendre quasi mot pour mot, la première phrase du discours qui avait propulsé le candidat PS le 22 janvier -«je suis venu vous parler de la France, et donc de la République»- et à imiter le «tic» de François Hollande qui s'interdit de prononcer le nom de son rival.
Pour quel match? Il y aurait un socialiste favori des sondages, prêt à brader les centrales nucléaires «en contrepartie d'un accord électoral» et à mentir à chacun pour plaire à tous, et un Président-sortant allant à la rencontre des Français «plus libre que jamais», guidé par «l'intérêt général». C'est cette idée d'un candidat du peuple contre «les élites» que veut tenter d'imposer Sarkozy. Un candidat sans interface avec les Français, au-dessus «des camps, des partis, des factions».
Pas de sigle UMP
Dans la salle du Parc Chanot, ce dimanche, il y a bien les t-shirt barrés du slogan «Les jeunes avec Sarkozy» portés par les Jeunes populaires survoltés, et le gratin du parti et du gouvernement qui a fait le déplacement. Carla Bruni-Sarkozy au premier rang p