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Sarkozy veut faire peuple

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Dans son discours de campagne à Marseille, ce dimanche, le président-candidat a de nouveau prôné le recours au référendum, et promis une dose de proportionnelle. Sans prendre de gants avec son concurrent socialiste.
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publié le 19 février 2012 à 17h51
(mis à jour le 19 février 2012 à 18h09)

Nicolas Sarkozy a durci le ton de sa campagne présidentielle dimanche à Marseille et accusé, sans jamais le nommer, le favori, François Hollande, de ne pas "aimer la France" ou de mentir aux Français, en se présentant en candidat du "peuple contre les élites".

Devant plus de 10.000 partisans survoltés, le Premier ministre, François Fillon, le patron de l'UMP, Jean-François Copé, et son épouse, Carla, le président candidat a repris le ton très offensif inauguré jeudi lors de sa première sortie à Annecy pour dénoncer pendant près d'une heure la "faiblesse", les "mensonges" et le manque de "courage" de son rival.

Déclaration d'amour à la France

Même s'il a assuré souhaiter "un débat d'une certaine tenue", Nicolas Sarkozy a longuement opposé sa politique, expression de son "amour de la France", aux propositions de son rival socialiste, reflet d'un candidat qui ne l'aime pas.

"Aimer la France, c'est refuser d'accepter les 35 heures (...) c'est refuser de promettre la retraite à 60 ans (...) c'est refuser d'augmenter les dépenses et d'augmenter les impôts en pleine crise de la dette (...) c'est refuser d'aborder l'immigration par la seule posture idéologique", a-t-il lancé.

"Quand on aime la France, on n'est pas du côté de ceux qui, pour défendre leurs intérêts, bloquent le pays et prennent les Français en otage (...) on a l'obsession de ne pas l'affaiblir