Septembre 2009, Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'Ecologie, est invité aux journées parlementaires du Nouveau Centre à Nice. Son nom est cité dans la petite liste des possibles Premiers ministres en remplacement de François Fillon. Après le dîner de gala, tardivement dans la soirée, il se livre aux confidences devant quelques journalistes et minimise son désir de Matignon. Comme si cette perspective lui échappait déjà. «Vous savez je ne sais même pas ce que je vais faire demain. Alors dans six mois, encore moins», déclare-t-il pour mieux expliquer qu'il ne court pas après les honneurs, en revenant sur son parcours en tant que maire de Valenciennes (Nord) et de ministre de la Ville.
Au final, Nicolas Sarkozy gardera François Fillon et se passera de Jean-Louis Borloo dans la nouvelle équipe gouvernementale. La participation des centristes à ce gouvernement remanié sera également réduite à la portion congrue. Jean-Louis Borloo feint l’indifférence mais ne manque pas une occasion de faire entendre sa petite musique sociale et écologiste, comme lors du premier dîner de la République organisé, dans la foulée de son limogeage, par le Parti radical valoisien dont il est le président.
Libre de sa parole, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy va donc s’employer à reconstruire un pôle centriste, indépendant de l’UMP dont il se voit prendre la tête. Le Parti radical valoisien ratifie en congrès une déclaration d’indépendance vis-à-vis de la formation sarkozyste. Mais elle ne