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Libération
Récit

«Nous avons failli assister à un scandale d'Etat» avec Veolia

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Si Sarkozy dément l'arrivée de Jean-Louis Borloo à la tête du groupe Veolia, les autres candidats à la présidentielle fustigent une «confusion d'intérêts» et de «petits arrangements entre amis du Fouquet's».
Nathalie Kosciusko-Morizet, le 10 mai 2011 à l'Assemblée. (Photo Joel Saget. AFP)
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publié le 20 février 2012 à 13h13
(mis à jour le 21 février 2012 à 8h09)

L'hypothèse d'un parachutage de Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia Environnement, démentie par l'ancien ministre, a alimenté, depuis lundi, une vive polémique sur une manœuvre prêtée au patron d'EDF, Henri Proglio, avec l'aval de l'Elysée. En pleine campagne présidentielle, l'opposition - gauche, centre et FN réunis - est montée au créneau pour fustiger «confusion d'intérêts» et «petits arrangements entre amis du Fouquet's». Des accusations balayées comme «absurdes» par Nicolas Sarkozy.

Le candidat du Modem, François Bayrou, a dénoncé ce lundi soir, devant le public de Parole de candidat sur TF1, les «relations incestueuses» entre les sphères politique et économique : «C'est une manœuvre en cours pour qu'avec la bénédiction et la complicité des pouvoirs publics un homme politique de la majorité qui n'a jamais été à la tête d'une entreprise se retrouve le patron de la plus grande entreprise française.»

Jean-Louis Borloo, lui, dément toute velléité d'arrivée chez Veolia. «Mon calendrier aujourd'hui reste exclusivement politique», a-t-il assuré, balayant des «supputations», des «manipulations», voire une «volonté de nuire». «Le conseil de Veolia est souverain et l'avenir de l'entreprise mérite mieux que ces flots de