Il n'aura pas annoncé sa candidature depuis la salle de la Verrerie comme François Mitterrand l'avait fait le 9 novembre 1980 et comme les socialistes du cru l'ont espéré jusqu'au bout. Le candidat François Hollande en sera quitte d'une visite vers la mi-mars pour honorer la ville de Jean Jaurès, député des mineurs.
«En tout cas, il avait intérêt», s'amuse à menacer cette militante PS pour qui l'équation «étape à Carmaux = victoire électorale» est établie. Ladite équation devient toutefois un poil aléatoire à considérer que le déplacement à Carmaux de François Mitterrand en novembre 1992 n'a pas empêché la déculottée socialiste aux législatives qui ont suivi en mars 1993. Mais Gisèle s'en souvient moins, de cet épisode: «Je ne sais plus où j'étais ce jour-là...»
Pas de projecteur, pas de Mitterrand
«Le maire de l'époque, Jacques Goulesque, se félicitait d'avoir trouvé à louer un chapiteau pas cher pour la soirée, raconte l'actuel maire Alain Espié. Moi, il me paraissait un peu branlant. Je lui ai dit qu'un meeting du Président, c'était pas un bal de campagne.» «C'est pas cher, j'ai dit», aurait tranché l'élu.
Les pompiers de la Commission de sécurité l'ont refroidi deux jours avant la tenue de la réunion: personne ne risquerait sa peau sous ce barnum à quat'sous. Rapatriement obligé vers la salle de la Verrerie, 3000 places en se serrant un peu. La seconde déconvenue de Jacques Goulesque est arrivée ensuite...
La secrétaire générale-adjointe de l'Elysée et sherpa du pré