La nouvelle pouvait difficilement tomber plus mal. L'ex-ministre Jean-Louis Borloo poussé à la tête de Veolia par Henri Proglio, le patron d'EDF, et Alain Minc, deux proches du chef de l'Etat. Tout cela s'accorde très mal avec les grandes envolées de l'autoproclamé «candidat du peuple», pourfendeur de ces «petites élites» qui confisqueraient la parole des Français. «Absurde», a sèchement balayé Nicolas Sarkozy au micro de BFM, alors qu'il sortait hier de son QG de campagne. «On a affaire à une vendetta de Proglio, le Président en est la victime collatérale. Il est furieux», confiait hier soir un familier de l'Elysée.
Photowatt. Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie et porte-parole du candidat, a démenti les «rumeurs de presse» selon lesquelles le pantouflage de Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, aurait été négocié entre le chef de l'Etat et Henri Proglio dans l'avion qui les emmenait à Bourgoin-Jallieu (Isère), siège de l'entreprise Photowatt.
Les concurrents de Sarkozy dans la campagne présidentielle n'ont pas laissé passer ce cadeau inespéré. Au nom de François Bayrou, Marielle de Sarnez, numéro 2 du Modem, a été la plus virulente. Elle y a vu un «mélange consternant des genres», un «mécano politique» qui consiste à récompenser un candidat pour qu'il ne le soit plus. Il faut «tourner la page sur toutes ces pratiques» et «élire un président i