Une campagne électorale c'est aussi une histoire de baraka. Les révélations sur le projet de bombarder Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia le jour même où Nicolas Sarkozy accuse François Hollande d'être le candidat d'une «petite élite» voire du «système», sont un vrai cadeau. Et la droitisation du chef de l'Etat renvoie de fait le candidat socialiste à ses fondamentaux de gauche. Il n'empêche. Depuis mercredi dernier et l'entrée en lice officielle du candidat-président, ça flotte un peu dans la campagne Hollande alors que son adversaire prend son essor médiatique. «Il faut réfléchir si on a le bon tempo, les bons mots. On est dans le même moment de flottement qu'en décembre. On cherche la séquence», reconnaît un des chefs des pôles thématiques du candidat. «L'indécision ne pourra pas durer. C'était jouable tant que Sarkozy n'était pas monté sur le ring, explique un député. Le côté prince de l'esquive va finir par se voir. Il n'y a que Dujardin qui peut gagner un oscar sans parler…»
Doser. Selon plusieurs de ses proches, Hollande lui-même a «identifié ce problème» de cadence et de substance. Fin mars, cela fera un an qu'il bat campagne. «Les gens peuvent se dire : "Qu'est-ce qu'il fait, ça fait un an et il n'est pas encore élu ?" analysait le candidat ce week-end sur ses terres de Corrèze. Il faut créer une attente et ne pas être dans un train-train.» Déjà en janvier, il estimait qu'il lui fallai